> Mes interventions au Conseil Communal
Conseil communal du 30 novembre 2011: peut mieux faire
C'était probablement le dernier conseil communal de la Bourgmestre Faisant Fonction Cécile Jodogne: avec la prestation imminente du nouveau gouvernement fédéral, un domino va se mettre en place: le secrétaire d'Etat Clerfayt va quitter les bancs du conseil communal pour reprendre sa place de bourgmestre. Madame Jodogne se concentrera sur l'urbanisme et l'Echevin Nimal quittera son écharpe scabinale pour rejoindre les bancs du conseil.
Conseil communal agité. On sent que la campagne communale commence. Mais ce fut aussi un conseil où je dois reconnaître avoir commis une erreur, celle de n'avoir pas réexpliqué ma position de 2009 sur Dexia En 2009 et comme tous les groupes politiques (MR-FDF, ecolo, PS-spa, cdh) de la Commune, j'avais poussé pour que Schaerbeek investisse dans Dexia. A l'époque, au-delà des conditions financières dans lesquelles ce deal était proposé, je m'étais rangé à la Raison d'Etat: Dexia devait être recapitalisée. De toute urgence. J'avais aussi expliqué à l'époque que Dexia avait été jusque là pour Schaerbeek un "investissement" rentable: Dexia nous avait rapporté de très importants dividendes. Et jusqu'alors, nos actions dans le Groupe ne nous avaient rien coûté puisque nous recevions des actions au prorata des emprunts que nous contractions. Dès lors, venir en aide à cet actif permettait, dans les conditions économiques de 2009, de garantir la pérénnité de nos dividendes qui ont certaines années atteint 4 millions d'EUR. Quand on sait que le budget de Schaerbeek oscille autour de 200 millions d'EUR, on se rend compte de l'importance des dividendes.
En outre, les signaux positifs que nous avions reçus du Gouvernement, toutes couleurs confondues, nous apportaient une confiance supplémentaire. Bref, en 2009, c'était ma conviction la plus intime que Dexia qu'il fallait investir même si les rendements promis pouvaient sembler beaucoup trop optimistes.
Avec le recul, "à l'autopsie", cet investissement fut une mauvaise option. Cette option fut suivie par la totalité du conseil communal qui tous avaient voté l'investissement, tous partis confondus, à l'exception du Conseiller Charels qui s'était abstenu. Cela ne me dédouane nullement, mais devrait calmer les merveilleux chevaliers blancs qui se dressent depuis les bancs de l'opposition.
Ce soir de novembre 2011 j'ai aussi voté en faveur d'une motion de principe exigeant une définition rapide des responsabilités dans l'Affaire Dexia.
Tout autre chose fut l'interpellation d'un habitant de Schaerbeek (Mr de Crombrugghe) s'inquiétant des frais occasionnés par le projet de la crêche Rue Plasky. Ce projet est aujourd'hui abandonné et l'habitant qui interpellait et qui avait investi une énergie considérable contre ce projet, souhaitait comprendre les tenants et aboutissants financiers de ce projet. En bref, Schaerbeek a acheté l'immeuble 1 million d'EUR et y a engagé des frais à hauteur de 800,000 EUR, avec l'intention d'y accueillir 36 bambins. On sait que les besoins en crêche sont criants en particulier dans ce quartier, et cela explique la volonté du Collège. Mais les décisions juridiques priment: il nous fallait renoncer au projet. Je suis heureux que l'habitant ait pu s'inquiéter de la gestion par le Collège de ce projet. Je pense que le Collège, dont je ne fais pas partie, a beaucoup appris sur la façon dont un projet de crêche a des chances de réussir. Gageons que la remise en vente de cet immeuble puisse couvrir une partie substantielles des investissements.
D'autres petits faits ont émaillé ce Conseil, dont le report d'un vote sur les conventions à signer entre la Commune et les clubs de sport. Il s'agit là de s'assurer que les concessions que Schaerbeek offre aux clubs (des installations, des terrains de foot etc.) soient gérées en bon père de famille. Ce vote interviendra lors du prochain conseil de décembre.
That's all, folks.
Yvan
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